Activités aquatiques : les innovations font évoluer les potentialités !

Découverte du milieu marin : les innovations transforment les pratiques

Les fonds marins ne sont plus réservés aux apprentis voyageurs aquatiques et passionnés de coraux. La technologie permet désormais d’être depuis chez soi en immersion au fin fond de la mer rouge grâce à Akwatyx. Pour cela, la start-up a développé conjointement une console aquatique utilisée par le plongeur et une plateforme en ligne permettant aux internautes d’accéder en temps réel aux images partagées par le plongeur. Depuis sa télévision ou un casque de réalité virtuelle au fond de sa piscine, il devient possible de découvrir les sites de plongée les plus renommés à travers le monde.

Autre produit destiné à la balade et à la découverte du milieu marin, le finboard : une planche de randonnée flottante sur laquelle l’utilisateur est allongé. Pour se déplacer, il faut battre des jambes. Et l’innovation ne s’arrête pas là puisqu’il existe un modèle à voile, le finsail, permettant d’atteindre une vitesse de 12 km/h. Le concepteur, Guillaume Turbec, étudie également un finboard à assistance électrique.

De son côté, la société RoboSea a mis au point un drone aquatique nommé Biki qui permet de parcourir les profondeurs de la mer et prendre des photos et vidéos sous l’eau. Autonome, l’engin est capable d’éviter les obstacles et reste contrôlable à distance via un smartphone. Ce drone aquatique est également capable de regagner son point de départ en cas de batterie faible, et atteint automatiquement la surface dès que la distance avec le plongeur dépasse 50 mètres.

Plus accessible pour garder des souvenirs des sorties sous-marines, le masque Easybreath Subea développé par Decathlon. En plus de la respiration naturelle possible, le masque est équipé d’un mécanisme qui obstrue le haut du tuba lors de l’immersion, ainsi que d’un socle permettant de reposer une caméra sans obstruer le champ de vision.

Sport aquatiques : La technologie accroît les champs du possible

En matière de sports aquatiques, les résultats sont parfois étonnants. La société Supermarinovation a conçu le premier jet pack sous-marin donnant au nageur l’impression d’être un super héros. A l’aide de propulseurs attachés sur l’avant-bras et reliés à une batterie dorsale, il est possible d’atteindre une vitesse de près de 10 km/h, soit 3 km/h de plus que le champion olympique Michael Phelps !

Les plus courageux pourront un jour apprécier le Flyboard Air, ce skateboard volant permettant de survoler un cours d’eau à 160 km/h à près de dix mètres au-dessus du sol. Un objet unique dans la continuité du Flyboard existant qui permet déjà de s’élever au-dessus de la mer, les deux pieds en équilibre sur une planche projetant un puissant jet d’eau sous pression grâce à des buses.

Le surf participe amplement au développement et à l’innovation de nouvelles pratiques. The Dock, une ingénieuse plateforme flottante, révolutionne le surf avec une idée très simple : s’élancer dans les vagues en courant ! Ce ponton flottant de 30 mètres, né d’une collaboration entre Volcom, Candock et Stab, permet aux surfers de prendre de l’élan pour sauter sur une vague !

Un surf d’un genre particulier a émergé sur les côtes cet été : sous le nom d’eFoil, ce surf électrique permet d’atteindre les 40 km/h et de voler au-dessus de l’eau. Ici pas besoin de vague, le plaisir de la glisse est dans les airs, aussi bien en océan que sur un lac ou un étang. Un moteur électrique est fixé sous une fine et longue quille en fibre carbone, la puissance est gérée directement via une manette. Sensations et silence garantis !

S’il y a une pratique qui connait une croissance spectaculaire grâce au tourisme sportif, c’est le Kitesurf. Deux étudiants ingénieurs ont développé Inobo, planche transparente et évolutive. Sous un squelette en fibre de carbone, chaque kite surfeur peut choisir la forme et la taille de sa planche, ce qui permet d’adapter l’outil au niveau de chaque pratiquant.

La startup PIQ a quant à elle conçu un capteur connecté avec l’équipementier North Kiteboarding permettant de mesurer la hauteur des sauts en temps réel, délivrant ainsi une expérience de ride augmentée.

Pour les amateurs de paddle, la société slovène Sipaboards, qui avait lancé en 2015 la première gamme autogonflante revient avec le Sipaboards AIR, système autogonflant intégré dans la planche. En 5 minutes, la planche passe du stade de « sac » au stade « planche » en se rigidifiant. Il est ainsi possible de partir à plusieurs sur ces planches sans dépendre de l’énergie humaine ou d’une pompe pour gonfler la structure. Connectée au smartphone, un système de suivi permet de contrôler la pression et de retrouver sa planche en cas de vol ou déplacement inopportun.

Enfin, envisager le surf en pleine rue… c’est possible ? En tout cas c’est ce que promet la startup Waves in the City. Le projet consiste de construire un complexe orienté vers les sports de glisse avec vagues artificielles en indoor.

Les préoccupations environnementales et de sécurité, largement prises en compte dans les innovations aquatiques

Les nouveautés sont abondantes, mais surtout respectueuses de l’environnement. Planche, combinaisons, wax… souvent jugés polluants par les matériaux qui les constituent, de nombreuses innovations matérielles rendent la pratique de plus en plus écoresponsable. Les grandes marques du secteur s’affairent au développement de produits et textiles éco-conçus, comme l’atteste Lastage avec ses « boardshorts » ; ces shorts de bain fabriqués à partir de bouteilles recyclées. Notox est allée encore plus loin en fabriquant des planches à partir de produits recyclés, la dernière en date est à base de liège et est destinée aux débutants. Cet été une course inédite s'est déroulée sur les plages tunisiennes pour sensibiliser la population aux tris des déchets. Ce sont 3000 bouteilles jetées sur les plages transformées en 6 bateaux.

La planche ToyBoard, qui permet aux enfants de découvrir les premières sensations du surf et aux adultes d’améliorer leur technique… sans aller dans l’eau, est conçue en Polyester respectant l’environnement sous le label OEKO-TEX (Label écologique du textile)

Du côté de la sécurité, des colliers ingénieux ont été développés à l’image du Kingii ou du Ploota. Ce dernier se portant autour du cou, il détecte lorsqu’une personne reste plus de 30 secondes sous l’eau et libère deux petites bouées gonflables permettant de garder la tête de l’individu hors de l’eau en cas de perte de conscience. Un système qui doit répondre au chiffre effrayant de 372 000 personnes qui meurent de noyage chaque année.