Les startups mettent votre entreprise au sport !

Renforcer l’esprit d’équipe. Attirer et garder les talents. Améliorer les conditions de travail et la productivité. Les bonnes raisons pour développer une vraie politique de sport en entreprise ne manquent pas.  Et pourtant, selon le Conseil d’Analyse Stratégique, seuls 13 % des Français déclarent aujourd’hui pratiquer du sport sur leur lieu de travail. Un chiffre largement supérieur à la moyenne de nos voisins européens (5%), mais qui démontre la sédentarité encore omniprésente dans les entreprises. Pourquoi et comment encourager le sport en entreprise ? Quelles solutions les startups développent-elles pour faciliter son développement ?

1/ Les chiffres et études du sport en entreprise

De nombreuses études démontrent les bienfaits du sport en entreprise. Panorama des plus parlantes. Par exemple, en 2011, une université suédoise a mesuré la productivité et l’absentéisme d’un groupe de 177 salariés du secteur dentaire sur une année entière.

Pour ce faire, l’université a réparti les cobayes en 3 groupes :

  • Le 1er groupe gardait les mêmes conditions de travail ;
  • Le 2ème groupe travaillait 2 heures et 30 minutes de moins par semaine ;
  • Le 3ème groupe travaillait 2 heures et 30 minutes de moins par semaine et consacrait celles-ci au sport.

Au bout d’un an, l’université a relevé que l’absentéisme du 1er groupe avait augmenté et que la productivité du 2ème groupe avait grimpé en flèche.

Le 3ème groupe a, quant à lui, réduit son absentéisme et augmenté sa productivité dans les mêmes proportions.

Conclusion similaire en 2015 lorsque le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le Mouvement des entreprises de France (Medef) et AG2R La Mondiale confie à Goodwill-Management la réalisation d’une étude sur l’impact économique de la pratique du sport en entreprise.

De cette étude, ressortent notamment les chiffres suivants :

  • Le salarié réalise 5 à 7% d’économies sur ses dépenses de santé annuelles, gagne 3 années d’espérance de vie et améliore de 6 à 9% sa productivité ;
  • L’entreprise augmente sa rentabilité nette de 4 à 14%.

Source : Mesure de l’impact du sport en entreprise – CNOSF, MEDEF, AG2R.

Enfin, plus récemment, en 2016, Décathlon Pro a rendu public un sondage mené auprès de 173 personnes issues d’entreprises de taille et de nature différente. Les chiffres qui en ressortent sont tout aussi éloquents puisque :

  • 84% des personnes interrogées souhaitent que leur entreprise prenne en charge l’organisation d’activités physiques et sportives ;
  • 78% des personnes interrogées ont déjà fait du sport avec leurs collègues ;
  • Pour ceux faisant du sport avec leurs collègues, 68% ont considéré que leur motivation principale était de décompresser et de réduire leur stress ;
  • Pour ceux ne faisant pas de sport en entreprise, le manque de temps et l’absence de lieu adapté constituent les 2 principales raisons avancées (respectivement 54% et 43%).

Les études sur les effets de l’activité sportive sur le salarié sont nombreuses et les résultats convergent systématiquement : ses effets ne sont donc plus à démontrer.

Toutefois, il reste désormais à comprendre les enjeux et les freins empêchant le développement du sport dans les petites, moyennes et grandes entreprises.

La Fédération Française du Sport d’Entreprise (FFSE) partenaire des directions générales des entreprises a décidé de monter un « Lab » pour répondre aux enjeux actuels de transformation : digitalisation, mondialisation, intergénérationnel, changement d’organisation du travail, révolution managériale… FFSE Lab propose une offre « BALANCE » (équilibre) pour accompagner ces transformations en s’appuyant sur le sport et l’activité physique pour, d’une part identifier les freins, et d’autre part accélérer les nouvelles postures à adopter pour atteindre un mieux-être incontournable pour la performance collective.

 

2 / Santé et productivité au cœur du sujet pour les entreprises

Nous distinguons 2 principaux enjeux relatifs au sport en entreprise.

  • D’une part, nous recensons des enjeux individuels.

En effet, il convient d’abord de mettre en exergue la nécessité d’améliorer la santé du salarié afin de réduire ses risques de troubles musculosquelettiques (TMS) et de stress.

Et si le sport permettait de réduire les dépenses de santé du salarié et d’optimiser son bien-être au travail ? Les études que nous avons citées ci-dessus démontrent les bienfaits directs d’une activité physique régulière sur le bien-être du salarié. Plus dynamique, plus équilibré sur le plan individuel, le salarié présente moins de troubles psycho-sociaux. En faisant du sport, le cerveau libère des hormones aux vertus apaisantes qui facilitent la prise de recul face aux aléas de la vie. Il arrive ainsi à surmonter avec plus de calme et de sérénité les obstacles qui se présentent à lui quand d’autres préfèrent remettre en cause leur efficacité et perdent goût au travail.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les programmes d’activité physique en milieu de travail réduiraient de 32% les congés maladies. Des perspectives intéressantes quand on sait qu’en moyenne, les salariés français posent 16,6 jours par an d’arrêt maladie. A noter toutefois qu’en cette matière, les français ne sont pas les champions d’Europe puisque les Italiens posent en moyenne 19 jours d’arrêt dans le secteur privé et 17,9 jours dans le secteur public.

Ces enjeux individuels comprennent également la nécessité d’aménager des conditions de travail propices au bien-être du salarié, ce qui permet de favoriser son épanouissement personnel. Cet épanouissement passe notamment par le déjeuner. Or, pour ceux utilisant l’heure du déjeuner pour faire du sport, se restaurer correctement peut devenir un réel casse-tête. Raison pour laquelle la startup Fresh’in sport propose des plats préparés, livrés à domicile (ou au travail) et adaptés aux besoins nutritionnels des sportifs.

Un salarié heureux est un salarié qui s’investit davantage pour son entreprise. Salles de sports, matériels de bien-être, challenges intra-entreprise, pratiques libres organisées ou encore avantages octroyés par les comités d’entreprises en faveur de la pratique sportive, de nombreuses solutions existent déjà mais doivent être étendues aux plus petites entreprises.

Et c’est ici tout l’enjeu pour les startups du sport : la démocratisation du sport en entreprise.

Pour les entreprises souhaitant investir et bénéficier d’une structure pérenne, la startup Fitness Connect propose une solution clef en main avec sa station de sport connectée. Cette station, outdoor mais qui peut également être indoor, a l’avantage de ne nécessiter aucun entretien ni maintenance et de résister aux températures extrêmes.

Cette station peut en outre être installée sur le lieu de travail des salariés et ainsi permettre de limiter le temps à dégager pour pratiquer du sport.

Pour celles qui n’auraient pas d’espace dédié, il est possible de transformer une salle de réunion en salle de sport éphémère, en remplaçant tables et chaises par des tapis de gym. Dans ce cadre, plusieurs startups sauront vous accompagner en vous mettant en relation avec des coachs. C’est notamment le cas de TrainMe, une plateforme communautaire de cours de sports mettant en relation des particuliers (plusieurs collègues par exemple) avec des professionnels du sport. Pour les amateurs et amatrices de yoga, la startup OlyBe s’est spécialisée dans cette discipline en mettant – elle aussi – en relation des particuliers avec des coachs.

Pour ceux qui ne souhaitent pas d’un coach qui se déplace au sein de l’entreprise, il est même possible d’être coaché via visioconférence, grâce à la startup V@si, créée en 2012 à Montpellier.

Pour les entreprises chez qui il est impossible de faire du sport, il reste les salles de sport. Malheureusement, bien souvent, les journées de travail sont longues, il est nécessaire de prendre un abonnement en salle de sport, et on se démotive une fois qu’on a passé quarante minutes dans les transports pour se rendre à sa salle de sport près de chez soi. La startup Gymlib a trouvé une alternative : elle simplifie l’accès aux salles de sport en agrégeant les offres et en permettant à quiconque de faire du sport quand il le souhaite et où il le souhaite.

 

  • D’autre part, nous pouvons relever l’existence d’enjeux managériaux.

En effet, le sport peut faire partie d’un nouveau type de management fondé sur des valeurs fédératrices (performance, cohésion et esprit d’équipe, dépassement de soi). Au sport, diriger une équipe suppose de gérer les égos, de moduler les motivations individuelles et de façonner la cohérence du groupe. Il s’agit de problématiques bien connues des managers et des dirigeants, qui doivent constamment faire en sorte de conserver la motivation et l’envie de leurs salariés.

La boxeuse Sarah Ourahmoune, vice-championne olympique aux Jeux Olympiques de Rio, est partie de ce parallèle pour créer, avec Francky Denis, des ateliers de boxe à destination des entreprises. L’objectif avoué de ces ateliers est de permettre aux collaborateurs de se défouler certes, mais également de se dépasser, de développer leur potentiel et de renforcer la cohésion du groupe.

Dans une situation où les besoins évoluent constamment, une entreprise doit être capable de renouveler sa stratégie pour s’adapter, quitte à prendre des décisions parfois risquées. Son management doit être agile pour qu’elle puisse toujours rebondir et avoir un coup d’avance.

Rester bloqué dans sa stratégie par peur du renouveau ou de l’échec, c’est prendre le risque de ne plus coller aux nouveaux enjeux et se faire dépasser par la concurrence.

Or, le sport favorise également l’action, tout en permettant de développer cette cohésion d’équipe indispensable pour tirer l’ensemble des collaborateurs et du projet vers la réussite.

Sport Heroes, la startup qui récompense les efforts sportifs,  a lancé en juin 2016 United Heroes une offre de service dédiée aux entreprises. Alors qu’elle rassemble une communauté de plusieurs centaines de milliers de membres et des centaines de partenaires, la startup promeut également le changement  au sein des entreprises et dynamise les collaborateurs par l’intermédiaire d’expériences sportives connectées. Elle a ainsi adopté son service en permettant aux managers et collaborateurs de choisir une pratique sportive et de fixer des objectifs afin de répondre à des enjeux de communication, de productivité ou de bien-être en entreprise.

 

Chaque salarié qui va courir permettra de débloquer une somme qui sera reversé à la fondation de l’entreprise, cette somme étant logiquement calculée selon la distance parcourue.

United Heroes dynamise aujourd’hui plus de 25 000 collaborateurs aux quatre coins de monde. Sa technologie, reconnue par Gartner (Cool Vendor 2015), a déjà convaincu les plus grand groupes : AccentureUnicefPublicisl’Occitane

Cet engagement, les managers le souhaitent également pour leurs évènements d’entreprise. Une startup est tombée – quasiment malgré elle – dans le spectre du sport en entreprise puisque, initialement, sa solution était destinée aux évènements sportifs et culturels. La startup Seaters, spécialisée dans l’optimisation du taux de remplissage des évènements sportifs et culturels, intéresse en effet de plus en plus fréquemment les managers des grandes entreprises. Avec cette dernière, les collaborateurs pourront signifier leur intérêt pour un séminaire, une formation ou un évènement sportif, même lorsque l’évènement est complet. Puis à chaque désistement d’un des inscrits, les collaborateurs intéressés mais non-inscrits recevront une notification pour s’inscrire.

De nombreux évènements en entreprise prévoyant un nombre limité de participants, ce concept se répand très souvent.

Ainsi, les salariés peuvent désormais assister à une formation, un séminaire ou une rencontre sportive au dernier moment : une aubaine pour les organisateurs de ces moments importants en entreprise.

Aujourd’hui, les freins à la pratique du sport en entreprise existent toujours. L’absence de douches dans les entreprises et le peu de temps disponible pour les salariés en constituent les principaux. Toutefois, les solutions proposées par les startups pour y remédier sont de plus en plus nombreuses : aux entreprises de s’en saisir.

Un choix gagnant – gagnant, qui sera bénéfique tant pour les entreprises clientes, que pour les startups…